Saturday, October 25, 2008

RIFF RAFF ELEMENT

Il n'est pas sûr que la ville va chercher à se débarrasser du riff-raff element de l'ile mais cela en prend le chemin. Pour ceux qui ne savent pas ce qu'est cet élément, disons qu'il s'agit des nécessiteux qui ne paient pas leur achats de nourriture avec une carte de crédit mais avec des "food stamps".

En général, ils sont noirs ou hispaniques mais il y a aussi un bon nombre de "white trash people", cette partie de la population blanche américaine incapable de se mettre au boulot et d'être autre chose que des buveurs de Budweiser et des "potato couches" vivant dans des trailers (caravanes) ou dans les plus minables maisons en bois de Galveston.

L'autre soir, Steve Leblanc, city manager, nous a tous réunis au Convention Center pour nous expliquer que la ville allait reloger les gens dans des "projects" d'ici le mois de Mars. Mais comme il est évident qu'il n'y aura pas de places dans ces projects pour tout le monde, il va bien falloir que les plus pouilleux quittent l'ile. Où vont ils aller ? Mystère et boule de gomme. Houston ne veut plus d'eux après avoir accueilli en 2005 plusieurs dizaines de milliers de Noirs de New Orleans. Le Texas n'a jamais franchement aimé les Noirs et sans faire de racisme comme en Alabama ou dans le Mississipi, il est évident que pour les Texans, un bon Noir et un Noir qui vit ailleurs. Ce doit être le fond germanqiue du Texas qui ressort : on veut bien des cow boys blancs mais pas de garçons d'écurie noirs. D'ailleurs un cow boy noir, cela n'existe pas et un chercheur d'or noir noir, pas davantage.

Au total, l'ile semble déterminée à saisir sa chance : on garde le minimum de riff raff pour avoir l'air social et on convertit Galveston en une bande de sable fin pour super-riches. Ma foi, moi, cela ne me déplairait qu'à moitié, mais je dois dire aussi que je me sens parfois plus à l'aise avec un rif raf noir qu'avec un milliardaire texan blanc comme un linge. Ce doit être mon côté marseillais qui ressort.

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