Wednesday, November 26, 2008

BOLIVAR TOUJOURS EN ETAT DE GUERRE

Plus de deux mois après Ike, la péninsule de Bolivar ressemble toujours à une zone de guerre. Au total 3600 structures ont été détruites et jusqu' ici seulement 320 ont obtenu le droit d'être reconstruites.

Le couvre-feu est toujours en vigueur de 10 pm à 6 am et la police a accru sa surveillance et ses patrouilles car le pillage a très sérieusement sévi dans les premières semaines postérieures à Ike.

Seulement deux restaurants ont réouvert sur cette zone très touristique qui s'étend sur 30 miles de long en travers du Golfe du Texas. Pour avoir une idée à quoi ressemble cette péninsule, vous pouvez cliquer sur ce lien qui vous donnera une vue aérienne. A gauche sur la vue, c'est l'ile de Galveston et sur la droite, cette fine zone de sable, c est la péninsule de Bolivar qui est désormais une ile. Un pont lui conserve son statut de péninsule mais il a beaucoup souffert durant l' ouragan et une seule voie de passage est pour le moment rétablie. La toute petite ile entre les deux est Pelican island qui abritait un sous marin et un dragueur de mines de la Seconde Guerre Mondiale : le premier a perdu sa tourelle et le second a été balayé hors de son dock pour se retrouver à sec sur l'ile même.

Sunday, November 23, 2008

PROBLEMES A LA MAIRIE

Y a-t-il une personne de bon sens à la mairie de Galveston, Tx. ? Je pose la question car, depuis que je vois le seawall (photo) construit en 1900-1911 pour protéger l'ile des effets des ouragans, notamment du tsunami, s'élever très haut au dessus de la plage, je me pose des questions.

Je m'explique. Edifié après l'ouragan dévastateur de Septembre 1900 qui tua 6000-8000 personnes dans l'ile, le seawall (mur le long de la rive) s'élèvait intialement de 12 pieds au dessus de la plage, donc en principe bien au dessus du niveau des eaux et en tout cas à une hauteur suffisante pour stopper la plupart des tsunamis (ici on parle de "storm surge").

Seulement voilà, chaque année durant la saison estivale, la plage est envahie par des algues, des touffes d'algues piquantes et malodorantes qui polluent le plaisir des baigneurs et des touristes. De peur de déplaire aux commercants toujours près de leurs sous, la mairie dépense chaque année plusieurs millions de dollars pour bulldozer ces algues et le sable sous-jacent contre le seawall où le tout vient former une no man's land assez élevée sur laquelle se développe même une sous végétation et apparaissent quelques fleurs.

Le problème est que ces kilotonnes de sable et d'algues agglutinés contre le seawall réduisent de plusieurs pieds sa hauteur initiale et forment même une sorte de tremplin sur lequel les vagues de l'ouragan viennent prendre leur élan pour sauter par dessus le seawall et déferler dans les rues de l'ile, noyant et détruisant tout. En finale, la mairie a ruiné la raison d'être du seawall, coûté une fortune au contribuable et permis à l'ouragan d'accomplir plus efficacement son oeuvre destructrice. Le pire, c'est que si la mairie ne faisait rien pour ces algues, la mer les retirerait d'elle-même et le statu quo ante serait rétabli.

Quand on est gouverné par des cons pareils, il n'y a plus qu'une solution : les abattre. Mme Linda Anne Thomas, maire de Galveston, et Mr Steve Leblanc, manager de la ville, devraient être démis de leurs fonctions et jugés pour crimes contre la santé et la sécurité des Galvestoniens.

Saturday, November 22, 2008

ROYAL VS CLINTON

De mon ile ravagée par Ike comme en témoigne cette photo de la plage Est de Galveston, je vois Mme Royal et Mme Clinton se débattre dans le marigot de la politique.

Ces deux femmes ne m 'ont jamais été sympathiques mais Mme Royal bat tous les records. Elle conteste un vote dont les résultats lui déplaisent, tout comme un Roi nègre nie le ras de marée qui a amené l'opposition au pouvoir : en l'occurence il s'agit de Mme Aubry, une autre femme que j'apprécie moyennement mais au moins qui est compétente et a de la bouteille.

Quant à la Clinton qui a tiré dans les pattes de Obama au delà de l' acceptable pendant la campagne pour la nomination à la candidature à la présidence, elle a bien retourné sa veste depuis et s'est faite la très efficace égérie du "elected president" comme on dit ici. Pour la remercier, l'homme qui est un fin politique et a probablement du génie en ce domaine a décidé de la nommer State Secretary, c'est a dire ministre des affaires étrangères. Un poste comparable à un bourbier où les plus fins et les plus avisés se sont enfoncés jusqu'à la ceinture au point de ne plus pouvoir bouger sans s'asphyxier politiquement.

C'est un coup de maitre pour Obama. Si Mme Clinton se plante, ce sera sa faute et non celle du Président et en tout cas pendant qu'elle se plantera elle ne viendra pas l'emmerder sur des sujets de politique intérieure où il entend rester le maitre absolu. Et si elle réussit et bien la victoire lui retombera un peu dessus. Vive Obama !! Cet homme me plait de plus en plus, dommage que nous n'ayons pas un Obama au Parti Socialiste pour châtrer la Royal et la renvoyer à ses fourneaux car sa cuisine politique me donne le "vomi" comme on dit en Provence.

En tout cas, elle aura fait l'unanimté contre elle et ruiné le parti pour longtemps.
A Washington, j'ai un copain bien introduit au FMI qui me dit que le bruit court là-bas que DSK aurait accepté le poste de directeur que parcequ'il était convaincu que le PS allait "imploser". Imploser ? Wake up DSK, il est en train d'exploser et ni Mme Aubry, ni la folle à la mairie de Paris n'ont le charisme qu'il faut pour le sauver.

Tuesday, November 18, 2008

ENCORE UN PEU MOINS D'EMPLOIS

Après University of Texas Medical Branch (le CHU local) qui nous a annoncé la suppression de 3600 jobs, c'est au tour de l'assureur American National Insurance (ANI) de faire savoir qu'il quittait l'ile. Tout simplement. ANI avait son siège social (immeuble du fond sur la photo) à Galveston depuis plus de 100 ans et emploie ici plusieurs centaines de personnes.

C'est un autre coup très dur pour la ville et ses habitants. Au fond de moi, je me demande comment tout cela va se terminer surtout dans le contexte de crise mondiale qui est le nôtre.
L'activité dans l'ile est réduite à un minimum, cela se voit à l'oeil nu : peu de commerces ouverts, bars et restaurants fermés ou vides, traffic plus fluide que jamais, même aux heures de pointe, et personne, absolument personne dans les rues, sans parler du centre ville qui est un désert aboslu. Enfin pour ajouter insult to injury les bateaux de croisière pour les Caraibes ne partent plus de Galveston mais de Pasadena, port de Houston. Du coup les milliers de touristes qui glandaient dans l'ile avant d'embarquer et après la croisière se retrouvent dans cette banlieue sordide de Pasadena où il n'y a rien à voir, rien à acheter et rien à faire. En tout cas ils ne dépensent plus leur bel argent dans les boutiques de l'ile et c'est un perte sèche de plus pour Galveston.

Je crois qu'on commence seulement à réaliser l'ampleur du désastre. Personnellement je suis très inquiet. J'essaie de ne pas trop le montrer mais cela doit se voir tout de même. Si je pouvais, je vendrai tout et reviendrai en France où je louerai un petit studio en attendant des jours meilleurs. Si jamais ils reviennent de mon vivant. J'ai parfois des doutes quand je vois l'ampleur de la crise qui secoue le monde dans ses fondements. Les hommes agissent irrationnellement en temps de prospérité mais en temps de disette ils deviennent fou. Pour la première fois de ma vie, le futur m'inquiète. Ce doit être l'effet de l'âge. En tout cas, j'essaie de m'en convaincre.

Friday, November 14, 2008

RETOUR A CRYSTAL BEACH




Wow, le coup de blues ! Hier nous sommes retournés pour la première fois depuis Ike sur la péninsule de Bolivar en face de Galveston où nous avons eu de 1999 à 2003 une beach house sur la plage de Crystal beach. La péninsule est désormais une insula totale coupée de tout mais surtout détruite à 95% : rien ou presque rien n'a soutenu les coups de boutoir frénétiques de l'ouragan du 13 septembre dernier.

Deux mois, jour pour jour, après le passage de ce monstre, il n'y a pratiquement plus rien à voir sinon des plages balayées et envahies de débris et détritus, des maisons effondrées, des voitures retournées, des facades béantes et surtout et partout ces piles de détritus, ces kilomètres de saletés, plastiques en tous genres, arbres arrachés, végétation détruite par l'eau de mer, un spectacle de fin du monde.

J'imagine que le Nord et l'Est de la France en 1919 n'étaient pas pires d'après les photos de l'époque que j'ai pu voir dans ma vie. Pour Ann et moi, cela a été un choc terrible car nous avons passé à Crystal beach des jours heureux et l'endroit était paradisiaque comme en témoigne une des photos que je publie sur ce post. Le coup le plus dur a été de constater la disparition totale de notre chère LaBegude, la beach house de mes rêves que j'ai finalement accepté de vendre en 2003 et de comparer à ce qui en reste aujourd'hui : deux palmiers et la balustrade Est de la terrasse (photos ci dessus). Ann finissait par avoir peur des ouragans et j'ai vendu à contre-coeur. Au dernier moment, j'ai même dit que je ne voulais plus vendre mais l'acheteur, un imbécile d'avocat de Dallas, m'a fait savoir qu'il m'assignerait en justice si je ne lui vendais pas. Merci le connard, il m'a évité de me retrouver aujourd'hui avec trois bouts de bois en guise de maison de plage. Ann a eu bien raison de vouloir vendre mais il n'en reste pas moins que le spectacle hier était un total brise coeur. Sur des miles et des miles, la péninsule n'offre plus que le désolant spectacle de débris et détritus que depuis deux mois les services municipaux et les entreprises de déblaiement entassent sur le bord de la route.

Wednesday, November 12, 2008

L'UTMB MALADE D'IKE

Le CHU de Galveston -appelé ici UTMB (University of Texas Medical Branch) est un hôpital fédéral qui , avant Ike, vivait de subventions et en vivait bien : 800 lits et 8000 employés (tous compris).

L'ouragan lui a donné un sérieux coup : 200 lits seulement ont réouvert et toute la recherche stockée au sous-sol de l'hôpital aété détruite. Une catastrophe. Le vide causé dans l'ile par la fermeture de 75% des services de l'hôpital est perceptibe au moment de la "rush hour" dans le traffic de Galveston : historiquement, le seawall et Broadway avenue étaient assez congestionnés entre 5:00 pm et 6:00 pm pour cause de traffic intense. Cette particularité historique a disparu : le Seawall est fluide comme un robinet de minuit à minuit et Broadway s'enfonce vers 17 heures dans une douce léthargie.

Hier, la ville nous a annoncé la bonne nouvelle : le Centre de recherche contre les maladies tropicales et épidémiques, dont l'ouverture était prévue de longue date avant l'ouragan, a en temps voulu ouvert ses portes et sera opérationnel au début de 2009. Le projet aura coûté 174 millions de dollars et emploiera à terme 300 personnes. Il développera sa recherche sur les maladies suivantes : difficultés respiratoires sévères, (SARS), anthrax, grippe aviaire, peste bubonique, typhus, West Nile virus, tuberculose et fièvres, y compris Ebola.

Trois cent voitures de plus sur le Seawall à l'heure de pointe, c'est un début et un renouveau. Les Verts peuvent dire ce qu'ils veulent, mais quand ça pollue, c'est le signe que l'économie se porte bien. Oulalala !!! qu'est ce que je viens de dire !!!! Cela dit, j'apprends à l'instant que l'hopital vient d'annoncer la suppression de 3800 emplois sur quelque 8000 postes avant Ike. Le déficit automobile au moment de la rush hour sera toujours de 3500 unités. Les Verts vont être contents.

Monday, November 10, 2008

SEGREGATION CONTINUE

Mon voisin Dominique qui est un solide facho Républicain, proche de Dieu et loin des "Negros", mais aussi un réputé prof de maths, me disait l'autre soir que les Noirs Américains ne sont victimes que de la ségrégation qu'ils s'infligent à eux-mêmes.

Il y a du vrai
dans de tels propos dans la mesure où depuis Martin Luther King les Africains-Américains ont eu tendance à s'affirmer en tant que groupe plutot qu'à chercher à s'intégrer individuellement socialement. C'était la tendance :"I don't give a shit for those White dudes as I am proud to be an African-American."

Le résultat est que beaucoup ont réussi une remarquable insertion professionnelle mais sorti de là, ils n'ont pas réussi ou voulu faire copain avec les Blancs et se tisser un "social network." En échange, leur attitude comfortait les préjugés des Blancs à leur égard : on se faisait peut-être des sourires devant les cameras de TV mais sortis du studio chacun allait dans son bistro.

A mon humble avis, le seul vrai racisme est le racisme social, matériel, celui qui vous interdit de copiner avec un Noir parcequ'il n'a pas le même background, la même éducation et en un mot ne vient pas du même milieu socio-professionnel. Ce racisme là, le racisme élémentaire, joue à fond entre Blancs, pourquoi ne jouerait il pas entre Blancs et Noirs ? Si ce sont les Noirs qui le pratiquent en premier, les Blancs ne vont pas faire beaucoup d'efforts pour aller à leurs devants. A Sislbee où j'ai passé le weekend avec Ann chez Sean, les Baptistes locaux étaient persuadés qu'après l'élection de Obama, les Noirs allaient se soulever et procéder à des pogroms de Blancs. C'est dire l'état des mentalités dans l'Amérique profonde.

Dans cette mesure, Obama et surtout sa femme ont énormément de pain sur la planche : à elle de socialiser avec les Blancs, de les inviter à la Maison... Blanche et de les forcer un peu à copiner avec tous les Africains-Américains importants qui font partie de leurs relations. Le peuple, l'Américain moyen qui a peur d'inviter un Noir à boire un verre, finira bien par suivre le mouvement, ne serait ce que par conformisme, tant il est vrai que plus on est raciste, plus on est conformiste.

Quant à mon génial Prof de Maths, il pourra toujours aller refaire ses comptes et je l'espère découvrir qu'il s'est trompé : les Noirs devraient sortir de leur self-ghetto.

EAU DOUCE SUR GALVESTON


Enfin !!! Après des mois de sécheresse et des tonnes d' eau de mer bien sale et bien salée, on a enfin de l'eau douce ce matin sur Galveston. Des litres et des litres pour déshydrater cette pauvre terre qui n' en peut mais de tous les tourments auxquels mother nature l'a soumise depuis si longtemps. Certes, ce n est pas encore de la neige comme en décembre 2004 (photo) qui tombe sur Broadway mais on s'en rapproche.

La rentrée dans l'ile vers midi aujourd'hui me faisait penser aux routes du Nord de l'Ecosse en plein janvier : pluie fine mais drue, brouillard intense, visibilité nulle au-delà de100 mètres. Et bien sûr , tous ces fadas de Texans qui continuent à conduire comme des fous persuadés que rien ne peut leur arriver dans leur 4x4 de chez GM bientôt en faillite !!

Friday, November 7, 2008

OBAMA NOUS VOILA


Je n'ai rien écrit depuis quelque temps car j'avais et j' ai toujours d'ailleurs un calcul ou plusieurs qui me tracassent. J' ai eu deux ou trois nuit pénibles mais ce matin j 'ai reçu la meilleure news de l'année : mon second test de PSA est à 0.2 ce qui est considéré comme indécelable par l'association américaine du PSA mais surtout un signe que la maladie a peu de chance de récidive..

Du coup, j'en ai profité pour terminer un autre canevas que je mets en photo ici. J'avais terminé une toile à propos de la campagne qui appelait à voter Obama. Le Figaro-Web l'a même publiée comme l'oeuvre d un "artiste local appelant à soutenir le candidat noir". Pas mal tout de même de savoir que je suis désormais un artiste local.

Cela dit, je ne pouvais être plus heureux que de voir ce type triompher contre ce couple grotesque McCain/Palin. Séparément ils sont l'un et l'autre des gens décentes et non sans mérites, mais McCain ne fait pas le poids, c 'est un vieux pilote de chasse, et Palin aime trop chasser le caribou pour m'inspirer confiance. Je n'aime guère les chasseurs et je n'ai jamais compris cette envie de tuer des animaux. Cela dit, j'adorais la chasse sous marine quand je pouvais encore la pratiquer et peut-être je ferai mieux de me taire. Moi qui n'ai aucune patience, je pouvais rester une heure à traquer le même poisson.

Quant à Galveston, les rues commencent à être propres mais l'activité est encore bien ralentie. Avec la crise dans laquelle les Etats Unis s'enfoncent, ce n'est pas demain qu'on revoit l'ile croûler sous les touristes. J'ai peur du nouvel appel d'impôts que nous recevrons d'ici la fin de l'année même si la ville a décidé de réduire son budget 2009 de $25 millions. Obama a du pain sur la planche et je souhaite de tout mon coeur qu'on ne lui fasse pas la vie trop dure.

Enfin le journal local nous apprend que les ventes d'armes ont fait un bond depuis l'élection d'Obama non pas parceque les bons petits Blancs ont peur des grands méchants Negros mais parcequ'ils s'imaginent que l'administration démocrate va durcir la législation sur la détention d'armes. Moi je m'en fous, j'ai mon Revolver 6 coups dans la table de nuit.