Thursday, August 27, 2009

C DAY

Troisième session de chimio ajourd'hui, je l'appelle C Day. On m'a tellement bourré de Emend, cette pillule miracle qui supprime les nausées et autres collateral damages, qu'il n' y a pas trop lieu de se réjouir dêtre out op pain. Visite de Maman, coup de fil d'Agnès, et de Danielle toujours fidèle. Quelle amie ! Sinon rien à signaler d'intéressant au niveau de la lutte contre Mr.C. J'aurai un PSA contrôle dans quelques jours. On verra. J'ai bon espoir et ne perds pas le moral mais par moments j'en ai plein le dos de ces nausées, ces convulsions, ces constipations, ces suées et autres maux de tête et terrible douleurs dorsales.

En revanche je lis toujours énormément, je passe sur les titres, les trois quarts n'ont pas d'intérêt. Sauf
Les Déferlantes, j'ai déjà oublié l'auteur. En fait j'ai fini par le rechercher dans Google et l'auteur est une femme appelée Claudie Gallay, c'est une grande écrivaine, même si je ne suis pas un fana des romans, celui-là est superbe.

Par contre livre ennuyeux sur la vie dans la Chine des années 30 à 80 avec le vide sur les années post-Mao. Dommage. Trop de détails sur la vie d'une jeune chinoise et on finit par douter de l'authenticité de tous ces détails quotidiens de la vie d'une enfant dans la Chine de la guerre entre communistes et nationalistes et entre communistes et le reste du monde. Cette jeune femme ne serait elle pas un peu mythomane,
?
Bon roman d'un ancien diplomate français Marc Bressant sur la Dernière conférence internationale en ...1989; hilarant de voir comment tous ces tyrans de l'Est se sont effondrés en quelques semaines, eux qui prétendaient que le communisme durerait des milliers d'années, que le mur de Berlin 200 ans minimum; Hitler est battu. En vérite tous ces petits et gros bouffons médiocres de l'Est européen ont été plus bêtes que les plus stupides des dignitaires de la bureaucratue nazie. Et le roman de Bressant nous fait regretter que les journalistes ne fassent pas mieux leur boulot, à savoir oser raconter de façon savoureuse e qui se passe dans ce type de conférences. Hélas ils ont trop peur de perdre leurs informateurs de merde qui les bidonnent et leur ont prendre des vessies pour des lanternes et des médiocres pour des génies planétaires.

C'est assez pour aujourd'hui, je vais lire. Agnès m'a encore reproché d'avoir quitté Facebook et jelui ai répondu vertement que si les gens ont envie de me dire quelquechose d'intéressant ils peuvent m'envoyer un email à
malokalos at hotmail.com. C'est bien plus simple, et dans le fond plus authentique. En fait j'ai compris sa déception, elle espérait sans doute me faire apercevoir le 3ème homme de sa vie après un bellâtre sans envergure, un petit branleur mégalomane, cette fois il d'agit d'un fils de famille marseillaise dont le père est son parrain. Bonne chance Agnès.

Thursday, August 20, 2009

BAD DAY

Seulement six séances de nausées au dessus du lavabo aujourd' hui, un record absolu, peu compréhensible après la très bonne journée d'hier, comme quoi les journées de cure de chimio se suivent et ne se ressemblent pas. En outre, j'ai lu le bouquin de Saviano sur la Camorra et bien des passages de ce livre fascinant ont tout pour vous dégoûter de tout et vous donner la nausée, toutefois quand je vois ce qu'est la vie de ses gens des banlieues napolitaines, j'en viens à envier mon sort actuel.

Coups de fil de Gérard, Marie Claude, Chantal R., Pierre Francois, j'ai été très touché par celui de Chantal qui n'est pas vraiment une amie mais quelqu'un que je connais à peine et que j'aime bien. Et puis elle est cancérologue et comprend mieux qu'un autre ce qui se passe.

Bon ce sera tout pour aujourd'hui, je n'ai pas le tonus pour m'épancher davantage ni sur moi-même ni sur les malheurs du monde. Je suis trop heureux de n'être pas né dans une famille pauvre de la banlieue napolitaine.

Wednesday, August 19, 2009

MILLENIUM PART 2 : EXIT LARSSON AND FACEBOOK


Je viens de terminer le deuxième volume de la série Millenium, la fille avec un bidon d'essence et une allumette. Dire que je me suis barbé serait exagéré mais dire qu'elle m'a allumé le serait encore plus. Franchement j'ai trouvé ce deuxième essai pas bidonnant mais médiocre, excessif, trop de violence et de fantasmes sexuels, sans humour, pas un seul clin d'oeil, ce type Larsson avait de sérieux problèmes "avé son zizi" comme on dit sur le Vieux Port et je ne comprends pas le succès de sa série. Le premier volume était original et surprenant mais cet essai est plutôt pesant, redondant, truffé de remplissages, et se lit sans plaisir. L'intrigue n'est pas bien folichonne et tout sent le réchauffé et le cuisiné. C'est de l'Ikea de la littérature.

Certains ont adoré , moi je me suis un peu lassé, un seul caractère m'a semblé intéressant et j'en ai eu assez de Super Blomkvist et de cette ribambelle de dingos malades trop complaisamment décrits. Seule Lisbeth, la victime prête à tout et peur de rien, jouet d'une société stupide et aveugle, a gardé ma sympathie. Encore que ses super capacités de hacker sont absolument exagérées et pas crédibles du tout. L'intrigue en perd tout son sérieux. Malgré tout, je l'aime vraiment cette petite. J'ai toujours eu trop de compassion pour les victimes de connards, cyniques et autres brutes. Mais si elles se défendent avec la violence du désespoir, j'en fais des héros. Et elle est en quelque sorte devenue mon héroine, c 'est la seule raison qui m'a fait terminer le livre.

En ce qui concerne ma santé, rien à signaler. Je me sens "pas trop mal" malgré le retour de Miss Nausée et une douleur dans le ventre. Dans l'ensemble, c'est tout de même mieux que lors de la première chimio. Mais tout cela est long et pénible. Et il me semble que je perds un peu mon humour et le peu de patience que Dieu m'a donnée. Gosh !
Par ailleurs j'ai quitté Facebook, ce site social, comme tous ceux du même genre, est une pitoyable tromperie où aucun échange vrai n'a réellement lieu, on a l'impression que les gens y viennent pour plastronner à propos du nombre impressionnant de gens importants dont ils se disent les amis. Quelle rigolade ! Mais sur le fond, personne ne dit rien d'intéressant à qui que ce soit et le tout est d'une superficialité à côté de laquelle les discussions de café du commerce ou cocktail mondain fon figure de thèse de DES. A pleurer plutôt qu'à rire, en réalité. Je me demande combien de temps ce site va encore tenir le haut du pavé avant de s'effondrer comme la merde qu'il est. On parle à propos de FB de "réseaux sociaux", tu parles ! Réseaux sociopathes pour socio-narcissistes serait plus juste.

Monday, August 17, 2009

COUP DE DEPRIME

Encore une journée à dormir sans arrêt avec sérieux coup de vent, genre déprime du sud-est, en fin de soirée, Ann virant de bord avec moi. J'ai eu beau lui dire qu'on avait le droit après quatre mois de galère d'être un peu à bout, elle n'en a pas moins été plus qu'émue et moi avec. Enfin, on s'est consolé en se disant qu'on s'aimait et j'ai ajouté que même Eisenhower, à la fin de la guerre,il avait eu de sérieux coups de bourdon et peut-être même pleuré. Du coup, entre deux larmes, elle m'a demandé si je pensais, moi le spécialiste du 3ème reich, que Hitler aussi avait pleuré. J'ai ri mais je n'ai pas pu répondre. Personnellement je crois cette homme incapable de maitriser ses émotions mais incapable de pleurer également.

Enfin vers minuit j'ai éteint et comme à 3h du matin je ne dors toujours pas, je suis venu bloguer. A ma grande rage, tous mes sites m'ont demandé de redonner mon mot de passe et j'en suis bien incapable. J'ai dû donc passer au travers du cirque de "reset" qui dure des heures et m'a rendu fou. Ce que ces Américains peuvent m'agacer avec leur manie de la sécurité. Ils commencent à me sortir des yeux pour de bon, surtout quand je vois le cours que prennent les choses aux USA avec le projet de réforme du système de santé. Les Républicains deviennent des fous furieux et risquent de faire exploser l'Amérique. J'ai peur et j'ai décidé que si le projet est tué dans l'oeuf, je vends tout et nous rentrons en France dès que ma santé le permet, même si je dois y laisser encore quelques dizaines de milliers de dollars. L'Amérique de Bush avait fini par me sortir des yeux, si celle d'Obama ne peut pas fonctionner, good bye America, bonjour la France. Ce sera dur de laisser Sean seul mais on n'aura pas le choix.

Maman m'a apporté le 2ème volume de Millenium, j'accroche à mort. Ce type avait le sens du suspense. Par contre, j'ai calé sur les derniers chapitres de L'Universel qui sont à peu près aussi imbuvables que le reste du bouquin. Un livre de pédant verbeux qui fait étalage de sa culture, rien d'autre, tout cela pour nous dire que la Chine n'est pas l'Europe mais que néanmoins les jeunes Chinois revendiquent les mêmes valeurs que les Européens. Bravo, messire ! On se moque du monde ?

Sunday, August 16, 2009

DIMANCHE FAIBLARD


J'ai dormi jusqu'à 14h et je tiens à peine sur mes guiboles. Et puis nausées et le reste sont revenus. Pas trop violentes, mais tout de même je me sens mal foutu et comme dit l'autre j'en ai ras le bol. Ann a essayé de me faire avaler un bouillon avec des bouts de poulet mais j'ai dû renoncer et lui ai demandé de filtrer le poulet. Pauvre chicken, il a dû rester au fond de la passoire et j'ai pu finir le jus avec le riz et les morceaux de tomates.


J'ai terminé le Kennedy (voir photo) sur la vie conjugale, un peu lourdingue, le plus révoltant dans l'histoire de cette femme c'est que tous ses malheurs résultent de son manque de courage dans les moments clefs de sa vie et après, et bien après, elle doit comme on dit en anglais "face the music". Et que fait elle ? Elle se plaint, se lamente, se frappe la coulpe, consciente que son manque de courage lui vaut son sort présent. Kennedy écrit des livres très moraux finalement mais je ne suis pas sûr que les gens les voient de la sorte mais plutôt comme des charges contre le matérialisme de la société américaine.

La société américaine n'est pas matérialiste, elle est consommatrice et elle consomme pour réduire l'insupportable pression que les gangsters qui la gouvernent font peser sur elle : politiciens pourris et achetés, policiers désillusionés, patrons esclavagistes, mèdecins et avocats cyniques... Le meilleur exemple en est celui de ce pauvre idiot de 70 ans l'autre soir sur CNN qui gueulait comme un âne aux motifs que la réforme de la santé par l'administration Obama allait socialiser Medicare alors que s'il y a quelque chose de totalement socialisé c'est bien le système Medicare. Les Américains ont le cerveau si totalement lavé par la propagande républicaine et libérale (au sens français) qu'ils ne sont même pas conscients de la réalité du système dans lequel ils vivent.

Tel est le vrai drame de la vie aux Etats Unis : des esclaves brain-washed ne veulent même pas entendre parler des réformes qui pourraient les affanchir et les rendre plus lucides. Mais il n' aura jamais personne pour leur expliquer qu'ils se font baiser jusq'au trognon? Les USA ne sont pas le plus grand refuge de la démocratie mais le plus beau temple de la démagogie...

Saturday, August 15, 2009

SHABBAT


J'ai beau ne pas être Juif, je me sens en droit de m'accorder un jour de repos autre que le Dimanche. D'ailleurs, si on m'avait donné le choix à l'âge de raison -reste à savoir à quel âge est l'âge dit de raison- j'aurai probablement opté pour la Judaisme, rejeté le Christianisme pour ses dogmes stupides, l'Islam pour son côté Code civil "je prends ce qui m'intéresse et je rejette le reste", le Boudhisme pour sa sagesse improductive et le Paganisme - qui n'est pas une religion mais une méprisable absence de foi- pour sa tendance à l'immoralité. Alors pourquoi le Judaisme ? Précisément parcequ'il s'agit d'une religion exigeante profondément morale mais qui ne demande pas l'impossible à l'homme. A elle seule, elle est plus ancienne que les trois autres réunies et elle tient encore le coup malgré les assauts anti-sémites de tous les connards primaires qui peuplent la terre.


Sur ce, c'est mon Shabbat, et c'est tout ce que j'écrirai aujourd'hui, sinon que je me sens mieux que je me suis jamais senti depuis 4 mois. Cela ne veut pas dire que je suis tiré d'affaires mais c'est tout de même agréable de se sentir bien dans sa peau.

PS : à propos, est ce que je vous ai dit à quel point je déteste Rush Limbaugh, les athées et agnostiques (même s'il en est d'hyper-célèbres tels Comte, Darwin, Russell, Einstein, Camus et même ce clown de Chaplin) et autres hyper-religieux ?

Friday, August 14, 2009

CONVULSIONS ET HAINE REPUBLICAINE


Pauvre Obama, son programme "santé" connait les mêmes convulsions que ma propre santé, il va lui falloir réduire ses ambitions s'il veut passer et moi je dois prendre les miennes de convulsions en patience si je veux faire de même. A 7 heures du matin, j'ai cru que j'allais rendre tripes et boyaux mais rien ne venait, puis j'ai eu cette terrible douleur dans le ventre, tel un calcul qui se détache. J'ai eu mal jusqu'à 14h et maintenant je me sens presque bien. Il n' y a qu'à jeter un oeil à la stupidité de ce cartoon pour réaliser à quel point la campagne anti-obama prend en matière de santé des proportions stupéfiantes.

J'espère qu'Obama se sentira mieux prochainement car je souhaite de tout mon coeur que la santé aux USA soit enfin digne d'un grand pays qui se veut démocratique. Pour l'heure, elle est aux mains d'une bande de mafieux, couramment appelés docteurs, assureurs et proprios d'hôpitaux, qui se sucrent avec cynisme et indifférence sur le dos des malades qu'on a convaincus que l'Amérique était la paradis des patients avec la mèdecine la plus avancée du monde et la plus efficace. Ce n'est qu'un mythe de plus.

Si j'étais resté à Galveston pour soigner mon cancer, même avec Medicare, je serai probablement en train de mourir : jamais je n'aurai eu droit au traitement Zometa que l'administration Medicare aurait jugé trop onéreux et peut-être même que j'aurai été dénié une chimio digne de ce nom. En outre, j'aurai à payer tout médicament non pris en charge par Medicare, les taxis jusqu'à l'hopital, les nourritures spéciales nutritionnelles, bref des centaines de dollars chaque mois. En bref, je serai mal soigné, en train de me ruiner mais Rush Limbaugh, cette ordure vociférante qui a des contrats radio de millions de dollars, m'expliquerait dans sa verve haineuse que les démocrates veulent ruiner l'Amérique en essayant de faire quelque chose pour les gens comme moi. Le pire, c'est que je suis ni riche, ni pauvre, seulement représentatif de cette classe moyenne américaine qui peut vivre décemment mais ne peut s'offrir une assurance médicale de 2.000 dollars par mois.

Je hais cette Amérique du fric, de l' indifférence -tartufferie religieuse le cas échéant - qui bascule dans la haine si vous la contestez. Et tout ce que je souhaite, c'est que la haine écumante de Limbaugh ruine le parti républicain pour des décennies.

Je n'ai plus rien à lire pour le week endet c 'est un vrai drame. J'ai définitivement renoncé à finir le Michel Le Bris : en un mot comme en mille, "boring". Le Bris fait trop étalage de sa culture, mais il ne convainct pas, ce gros livre sent le "j'ai bien potassé le sujet à la biblio de la fac." La seule vraie culture qui émane de ce livre est celle du jazz mais j'en connais assez en ce domaine pour ne pas éprouver de plaisir à me faire inonder de ses références sur Fats Waller and Barney Bigard.

PS : by the way, j'ai supprimé le site Rue89 de la liste de mes favoris, malgré ma bonne volonté, je ne lui trouve plus aucun intérêt, c 'est mal écrit, son parti pris décalé finit par lui ôter toute spécificité et l'ensemble est ennuyeux, sans humour et s'il y a bien un scoop ici ou là, ce n'est pas ce qu'on attend de l'équipe. D'ailleurs, de vous à moi, qu'attend on de la presse on line ? Bien fort qui le sait. Moi j'aime encore les longs articles du Monde et du NY Times, les analyses de The Economist et les masturbations des éditeurs de sites d' infos on line qui jouent au journaliste et donne des leçons à la terre entière, je finis par les prendre pour ce qu'elles sont : des aveux d'impuissance éditoriale. Dommage pour Pascal Riché et la bande, d'anciens collaborateurs que j'aimais bien mais leur prose m'emmerde.

Thursday, August 13, 2009

L'ATROCE LIMBAUGH


La chimio est un cycle, pas la peine d 'essayer d'y échapper : il y a les jours "sueur", puis les jours "diarrhées", les jours "champignons" et enfin deux ou trois jours de répit avant la prochaine séance. J'en suis aux jours "champignons" avec des nuits "diarrhées". La monotonie de cette existence est difficile à supporter surtout si elle s'accompagne de petites douleurs ici ou là que j'attribue immédiatement à un retour des métastases, à tort ou à raison, surtout dans la région cervicale où tout a commencé. Comment ne pas flipper ? Faut tenir le coup, quoiqu'il arrive et se dire que ce n'est pas une p.... de métastase cervicale qui va avoir votre peau et menacer la guérison. C'est vraiment un dur combat.


Cela dit, j'ai repris la lecture du livre de Michel Le Bris, d'abord parceque je n'ai plus rien à lire, ensuite parcequ'il s'en dégage une étrange prémonition, celle de la montée du tiers monde au XXème siècle et de l'émergence de l'homme noir, surtout aux USA. Ce livre anticipe la victoire de Obama et l'immense espoir que son élection a fait naitre.
Et je me navre quand je vois que cet enc... de Rush Limbaugh, que personne ne connait en France (merci les medias), est désormais le numéro un du parti républicain. Ce sale type haineux, raciste, facho, ce concentré de petit blanc bien pensant, prêt à tout, admirateur de Hitler, incarne désormais la pensée républicaine américaine. De deux choses l'une, soit c'est la mort annoncée du parti, soit c'est celle de Obama, assassiné par un supporter de Limbaugh. Ce qui me débecte le plus chez Limbaugh et me terrorise en même temps, c'est son air prétentieux, genre prédicateur du MiddleWest ignare mais qui sait tout, un peu comme en Hitler en 1919 lorsqu'il fut embauché par l'Armée pour traquer et dénoncer les Rouges, les Socialistes et les Socio-Démocrates.

Mais que deviendrait l'Amérique sans l'espoir suscité par Obama ? Un camp de concentration pour Blancs menacés par les Noirs devenus fous furieux et les Hispaniques abandonnés à eux -mêmes. Si les Républicains s'imaginent qu'ils peuvent gouverner le pays, ils font l'erreur du millénaire, pas celle du siècle et je prédis que le Nazisme fera figure de conte de la bibliothèque rose à côté de ce qui attend les Américains. La haine n'est pas bonne conseillère et Limbaugh n'a que cela dans son programme. Il faudrait lui aussi, comme Murdoch, le pendre par les pieds comme un vulgaire Mussolini pour que toue sa bile anti-démocrate lui coule du nez à gros bouillons.

Wednesday, August 12, 2009

MIEUX ENCORE

Après une nuit quelconque ponctuée de visites où vous savez, une matinée quelconque ponctuée de dodos. A 13h j'essaie de manger quelques fettucine dans un bouillon mais Ann a cette manie américaine de servir des portions gigantesques et immédiatement cela me soulève le coeur et je ne peux avaler presque rien. Elle ne peut pas comprendre que j'ai besoin de toutes petites quantités pour être capable d'avaler et c 'est énervant d'avoir à répéter la même chose cent fois quand on se bat contre Mr.C.

Sinon je me sens bien mais je commence à en avoir marre de cette vie de reclus malade, scandée par rien du tout sinon de pitoyables tentatives de manger. Enfin, je me sens mieux qu'après le 1ère chimio et c 'est un gain bien appréciable. Je me réjouis.

A part cela, j'ai laissé tomber le bouquin de Le Bris, trop ambitieux, qui trop embrasse mal étreint et fait chier; désolé Le Bris, si tu lis ce blog, tâche de faire moins dense la prochaine fois, avec un fil conducteur moins ténu, une action plus enlevée, moins de longues descriptions de ceci et de cela pour nous montrer que tu as bien potassé le sujet et que tu connais l'amérique des années 20. On la connait aussi et on ne t' a pas attendu pour découvrir ses auteurs et ses gloires du jazz... Le tout fait un peu pédant et esbrouffe et j'ai abandonné en cours de route, je me fous au final de savoir ce qui est arrivé à Osa et je ne le regrette même pas.

Bon je vais me remettre au lit. Il fait trop chaud pour faire quelques pas dans la rue et Le Bris, l'ancien gauchiste, m'a trop agacé avec son amérique des années 20 pour que je sois de bonne humeur.

Tuesday, August 11, 2009

JOUR MIEUX

Les jours et les nuits se suivent et se ressemblent mais avec des degrés qui rendent la continuité sans doute supportable. Ma copine Ruth de Houston m'écrit que lorsqu'elle était en chimio, la vue de la nourriture lui donnait des nausées violentes. Certains jours, j'en étais presque là. Aujourd' hui en tout cas, cela va mieux après une nuit pénible assoiffé que je fus et gêné par mes vieilles douleurs dorsales. Enfin, j'ai pu dormir sans trop de difficultés et ce matin je ne suis pas cuit comme hier.

J'ai commencé un roman de Michel Le Bris sur l'Amérique "La beauté du monde" qui me semble être un gros pavé pas commode à lire au lit mais j'aime les gros romans. Toutefois, il noie le lecteur sous des descriptions inutiles dans le seul but de prouver qu'il a bien recherché son sujet et cela a tendance à m'agacer. Cela fait pédant. J'ignorais qu'il avait intitulé un de ses romans "l'homme aux semelles de vent", un peu comme mon "horloger aux semelles de vent" que j'ai écrit à la gloire de mon ami
Philippe Charriol. Nul doute que son roman est plus intéressant que le fascicule complaisant que j'ai pondu moyennant finances mais la réussite de Philippe est tout de même assez extraordinaire et il n'y a pas à rougir d'avoir été son héraut. Après tout , de tous les petits marseillais que nous fûmes dans les années 60, il est le seul à avoir fait une réussite hors du commun, sans appuis, sans fortune, sans un nom, bref grâce lui et rien qu'à lui. Qu'il soit devenu puant aujourd'hui, c'est un autre problème mais cela n'enlève rien à ses mérites et son génie, car il en a.

Il n' y a que les envieux pour dire du mal de réussites comme la sienne et Dieu sait que les envieux sont légions. Ils pullulent et je ne les supporte pas, sous leurs grands airs, ce sont des minables et souvent des ratés qui cachent leurs vrais échecs sous un apparent comfort bourgeois et des jugements à l'emporte-pièce.

Ann est retournée se coucher, ma maladie et mes nuits blanches l'empêchent de bien se reposer. Dieu comme sa vie doit être monotone, enfermée avec moi dans ce minuscule apart à me soigner et veiller sur moi. Les nouvelles du monde me dépriment un peu, il y a trop de violence partout. Mais pourquoi tant de haine ? Je n'aime pas les églises et leurs grands prêtres mais au moins qu'on admette que l'amour qu'elles prônent est une denrée bien rare et bien nécessaire.

Monday, August 10, 2009

JOUR CREUX


Les nausées ne reviennent pas aussi violentes mais la forme est au plus bas. Jamais je me suis senti aussi faiblard et sans énergie. Quant à manger, c 'est exclu. Ann essaie de me nourrir et la simple évocation d'un bout de poulet me donne envie de vomir. Epuisant, cette sensation qui dure depuis des mois. Cela me coupe l'envie de lutter.


Ce matin, j'ai fini "l'homme qui voulait vivre sa vie" de Douglas Kennedy. Toute la société américaine, infantile, superficielle, assoiffée de fric et de célébrité y est bien dépeinte. Pathétique. Je dois dire tout de même qu'en 11 ans là bas je ne l'ai jamais rencontrée cette société d'écrivains qui chargent le tableau. Ce que j'ai rencontré plutôt, ce sont les couples qui se déchirent, incapables de se supporter, les mâles teenagers stupides qui se saoûlent et se laissent exciter par des gamines stupides à peine pubères, les machos républicains et les demeurés de Fox News qui croient tout savoir sur tout et les Baptistes aussi illétrés qu'entêtés qui contestent Darwin et le réchauffement climatique.

Après tout, je me suis souvent dit que les écrivains ne sont pas toujours les plus sévères critiques de la société dans laquelle ils vivent, sous peine de ne pas trouver à être publiés. Il faut écrire ce que le public attend ou en d'autres termes ne pas être prophète dans son pays.

En tout cas, j'ai lu Kennedy avec plaisir.

Pour le reste, j'ai vu avec effroi la Chine sous les eaux et cela m'a rappelé notre traumatisante expérience de Ike. Merci mother nature, tu ne nous épargnes plus rien avec ton réchauffement. Si seulement tu pouvais traiter Mr.C. avec la même énergie que tu traites l'Asie.

Saturday, August 8, 2009

SCIENCE CHIMIO ET SCIENCE MORALE

Rien que de contempler la moue méprisante de ce porc médiatique de Rupert Murdoch me donne envie de lui transmettre mon cancer.

Cela dit, il me semble que les dommages collatéraux liés à la seconde séance de chimio sont moins violents mais j'évite de trop me réjouir car je suis encore sous l'effet de cette drogue puissante que l'hopital m'a donnée pour circonvenir les effets nauséeux.

Hier tout de même j'ai pu grignoter un peu de côte de porc avant de caler à la 6ème bouchée. Mieux que rien. Mais j'étais faible, mal à l'aise et un peu las de tout ça : mon angoisse number one est le retour des nausées pendant trois semaines avec seulement deux jours de répit entre deux séances de chimio. C'est l'enfer. On n'a plus goût à rien, même la vie a un sale goût...

Je comprends désormais à quel point lutter contre Mr. C. est une guerre totale, comme aurait dit Paul J.Goebbels, sur tous les fronts et de chaque instant. Il n' y a que la volonté de s'en sortir et l'affection des autres qui vous font tenir le coup et ils se font rares les autres, même pas un coup de fil, on dirait qu'ils ont peur de tomber sur un mourant. Enfin, c'est maintenant qu'on compte les amis.

J'ai presque fini la lecture du second de la série de 5 bouquins que Dominique m'a envoyés : "des cinq formes d'intelligence" d'un chercheur américain chez Odile Jacob. Quelle barbe, que de clichés et d'enfilages de perles... Les deux derniers chapitres sur le respect et l'éthique sauvent le tout mais franchement qui imaginerait que l'intelligence sans ces deux vertus peut avoir quelque valeur sociale ?
Pour qui ces gens écrivent ils dans le fond ?

Par ailleurs, je vois qu'Obama a du mal à faire passer sa réforme santé et cela ne me surprend pas, les attaques des républicains sont ignobles et les vomissements haineux de Fox News représentent la plus odieuse forme de propagande que j'ai jamais entendue, même Goebbels est enfoncé. Le pire est que Fox News est la seule chaine américaine à avoir gagné de l'argent cette année et est le seul actif rentable du groupe News Corp. La haine paie et mon Dieu comme je souhaite que Murdoch et sa sale gueule pleine de mépris disparaissent... En voilà un qui ne sait pas trop ce que ce sont le respect et l'éthique (du grec ηθική , la science morale.) Elle est l'exercice d'une morale active, en quête d'un point d'équilibre entre la compassion et la raison.

Ce type a fait trop de mal partout où il est passé et je ne comprendrai jamais qu'on l'ait laissé faire. Celle à qui il doit beaucoup, c'est Margaret Thatcher, cette maboule hyper-libérale et anti-syndicale qui a mis l'Angleterre à genoux en dix ans et fait la fortune de tous les ennemis du royaume et de la famille royale, y compris Murdoch. Sales gosses ces deux là !

Thursday, August 6, 2009

DE L'UNIVERSEL ET DE LA CHIMIO


Nouvelle séance de chimio ce matin où j'ai été trimballé cette fois par un taxi Mercédès noir flambant neuf et non plus par un vieux modèle dont l'arbre de transmission menaçait de rendre l'âme à chaque instant. Moyennant quoi, Ann en a conclu que les vieilles Mercédès, comme la nôtre au demeurant, étaient bien plus comfortables. Ce en quoi elle avait tout à fait raison.
Le chaufeur était le type même de ces taxis marseillais qui savent tout, ont réponse à tout et n'ont pas grand chose à dire sorti de commentaires de café du commerce sur tout sujet de conversation qui est lancé. Et puis cet accent marseillais peut être vraiment lourdingue, gênant, pathétique, rien de pagnolesque ou drôle : difficile, même pour le marseillais de naissance que je suis, d'y voir un signe de subtilité et d'ouverture. C'est tout de suite, "je vé vous direuh, monsieur, c'est tout des congs qui se foutent de nos gueules avec nos impauds." Faut se les faire.

Quant à la chimio elle-même, pas grand chose à en dire, sinon que j'ai dormi tout le temps ou presque, que les infirmières sont super, le traitement indolore et que j'espère sinon y trouver l'universel, du moins la guérison car si il y a une chose dont on n'a pas envie de mourir, c'est bien de cette saleté de maladie.

A propos d'universel, ma chère cousine Dominique, qui , soit me prend pour un intellectuel de haut vol, soit se fait un peu plaisir, m' a envoyé un cadeau de 5 livres (délicate attention au demeurant) et joint au lot un "De l'universel, de l'uniforme, du commun et du dialogue entre les cultures" (sic) par François Jullien chez Fayard, que j'ai trouvé terriblement ennuyeux : le sujet devrait m'intéresser car il y est beaucoup question de culture(s) mais le verbiage y est si précieux, si ésotérique et hermétique que j'ai calé à la 20ème page. Après un bref sentiment de culpablité, j'ai commencé à lire en version accélérée, sautant d'un chapitre à l'autre et d 'une page à l'autre, à l'intérieur des chapitres. Bon, me suis je dit finalement, ce type se prend trop au sérieux, il me constipe le cerveau et écrit pour ses pairs de l'institut universitaire de France, encore une petite mafia de chercheurs fumeux qui se cooptent et se font dispenser d'un tiers des heures de cours auxquels ils sont tenus par l'Education nationale... Les vraies mafias ne sont pas là où on le croit. Elles jouent l'ésotérisme, la respectabilité et la collaboration avec le Pouvoir. Vous avez dit "Vichy"? Honni soit qui mal y pense !! Jamais de la vie...
Pour finir la journée, Ann a acheté un tas de provisions, particulièrement des gâteaux au chocolat sur lesquels je me suis jeté profitant que les nausées étaient tenues à l'écart par les drogues qu'on m'a données ce matin à Clairval.

Wednesday, August 5, 2009

MR.C. ET LE BON VIEIL ANTI SEMITISME

Pendant que je me bats contre Mr. C., un de mes amis bien pensants (c'est à dire qui ne pense pas comme moi) me disait hier qu'il détestait la hargne des Juifs à poursuivre les assassins de Ilian Halimi. Or pour moi, l'ant-sémitisme n'est qu'une forme de cancer collectif qui répand ses métastases avec une virulence insidieuse qui se donne souvent des allures inoffensives.

De nos jours, en France, tout propos anti-sémite vous envoie en taule, poursuivait mon ami, est c'est une honte. Sa femme approuva en disant que c 'est une loi excessive et qu'il faut être Juif pour oser proposer un projet de cette sorte au vote du Parlement. Ce à quoi j'ai répondu qu'ils ne savaient pas de quoi ils parlaient.

Il suffit de connaitre l'histoire pour comprendre à quel point les lois répressives de l'anti-sémitisme sont justifiées. Prenez par exemple ces propos ci-dessous et si vous pensez qu'ils sont le fruit des haines et des préjugés nazis, vous êtes dans l'erreur et même une très grave erreur.

Lisez : "je recommande un plan en huit points pour se débarrasser des Juifs, soit par leur conversion soit par leur expulsion.

1- "Tout d'abord, mettre le feu à leurs synagogues ou écoles et enterrer ou couvrir de saleté tout ce qui ne brûlera pas, de façon que personne ne puisse jamais revoir une de leurs pierres ou leur cendre…."
2- Ensuite, je conseille que leurs maisons soient rasées et détruites. ..."
3- Je conseille que tous leurs livres de prières et écrits talmudiques, qui servent à apprendre une telle idolâtrie, leurs mensonges, leurs malédictions et leurs blasphèmes, leur soient retirés…..."
4- Je conseille que leurs rabbins aient l'interdiction d'enseigner sous peine de perdre la vie ..."
5- Je conseille que les sauf-conduits sur les grands chemins soient abolis complètement pour les Juifs..."
6- Je conseille que l'usure leur soit interdite, et que toutes les liquidités et trésors d'or et d'argent leur soient confisqués…de tel argent ne doit pas être utilisé…de la [manière] suivante… Si un Juif se convertit sincèrement, on doit lui remettre [une certaine somme]..."
7- Je recommande que l'on mette un fléau, une hache, une houe, une pelle, une quenouille ou un fuseau entre les mains des jeunes et forts Juifs ou Juives et qu'on les laisse gagner leur pain à la sueur de leur front. Car ce n'est pas juste qu'ils doivent nous laisser trimer à la sueur de nos faces, nous les damnés Goyim, tandis qu'eux, le peuple élu, passent leur temps à fainéanter devant leur poêle, faisant bombance et pétant, et en plus de tout cela, faisant des fanfaronnades blasphématoires de leur seigneurie contre les Chrétiens, à l'aide de notre sueur. Non, nous devons expulser ces fripons paresseux par le fond de leur pantalon."
8- Si nous voulons laver nos mains du blasphème des Juifs et ne pas partager leur culpabilité, nous devons nous séparer d'eux. Ils doivent être conduits hors de notre pays" et "nous devons les conduire comme des chiens enragés".


Bon, maintenant si vous pensez que ces recommandations sont puisées dans Mein Kampf, vous vous trompez, elles proviennent de la plume de ce gros moine trop gras allemand et intolérant, Pape du Protestantisme, nommé Martin Luther... Le Vatican n'a jamais osé proférer des propos si bourrés de haine mais que n'a t on pas dit sur l'ignominie de Pie XII pendant la guerre.

Tuesday, August 4, 2009

MAX GALLO CLONE



Surprise, surprise, ce n'était pas PSA day mais leucocytes day et divers autres cytes, une batterie de tests de sang qui sont tous excellents, pas un au dessus ou au dessous de la moyenne, pas un qui s'écarte du politiquement correct ou du médicalement acceptable. Je n'en croyais pas yeux et Ann et Maman non plus. Pourvu que ça dure et je me demande ce que le bon Dr Paoli va en penser.

Le côté non agréable des choses est que mes vomissements reprennent et depuis deux jours, je n'ai rien pu garder. Rien. Ann est en train de me faire cuire une cotelette d'agneau et je me demande ce qui va se passer. J'ai ouvert la porte des toilettes en cas de rush pour perdre moins de temps à l'ouvrir. Faut penser à tout quand on fait la guerre à Mr. C...

Par ailleurs, je me suis fait raser le crâne tant j'en avais assez de retrouver mes cheveux sur ma taie d'oreiller chaque matin. Il parait, me dit Maman, que je ressemble comme deux gouttes d'eau à Max Gallo comme ça... Et effectivement quand je me suis regardé dans le miroir de la salle de bains plus tard, cela m'a frappé. En tout cas, je veux bien ressembler à Gallo ou même à Alain Juppé, si je dois guérir.

Monday, August 3, 2009

L'ELEGANCE DU PSA


Je termine l'Elégance du hérisson de Muriel Barbery, quel étrange roman, imaginez une concierge de 57 ans hyper-auto-éduquée et une gamine de 13 ans hyper-intelligente vivant dans le même immeuble rue de Grenelle au milieu d'une bande de proprios snobinards, gauchisants, ministres de Gauche, ou simplement réacs et emparticulés, le genre vieille aristo à la de Broglie...



Et imaginez que les deux génies tiennent un journal et vident leur sac. Vous obtenez la plus radicale charge contre la société à la cire-moi-les-pompes-minable dans laquelle nous vivons. C'est du Coluche sans vulgarité, du Zola sans paupérisme, du Marx sans dialectique et sans lutte de classe, mais c'est pire car c'est vu à travers des yeux d'enfant et de simples gens. Il y a des longueurs, Madame Barbery nous saoûle de sa culture et de disgressions philo à la con, elle est ou a été prof de philo et cela se voit un peu trop, mais l'ensemble est désopilant, plein de verve et de hargne et de trouvailles géniales : "l'art, c'est l'émotion sans le désir", "je hais les gens qui déguisent leurs aliénations en Credo", bref de la grande littérature, Céline n'aurait pas renié, mais l'auteur est de Gauche et déteste les riches. Céline détestait tout le monde sauf lui.

Il était temps qu'un écrivain ait le courage de rappeler que dans notre monde LVMHisé, les riches et les intellectuels imposteurs tiennent le haut du pavé sans génie, sans charme, sans finesse et qu'ils ne sont souvent, presse people à l'appui, que de tristes zombies décervelés, friqués et embijoutés.

Tout le monde se fait rincer, du psy 68tard ringard au critique gastro dans le vent, du député PS lâche jusqu'aux bourgeoises prêtes à s'entretuer pour une solde ratée, de la Normalienne stupide jusqu'au fils de marchand d'armes drogué... Et tout ça sur l'air de "honni soit qui mal y pense, je vous dis juste ce que je vois et ce que j'en pense."

La lecture de cette ode rafraichissante fait du bien à l'âme, son aspect anar soulage et l'ironie et la morsure laissent dans l'esprit un brin d'espoir : il n' y a pas que des amoureux de Michael Jackson sur terre.

Pour parler d'autre chose, c'est PSA day aujourd'hui et j'espère que ce triste sire va se décider à chuter. En attendant, je ne dors pas, j'ai faim et envie de vomir, d'ailleurs, j'ai craché de la bile il y a une demie heure. Jeudi, c'est chimio day, je devrais dire "chemo day", et une fois encore j'espère que les dommages collatéraux vont être plus mesurés que la première fois.

C'est tout pour aujourd'hui, Raymond est venu me voir hier depuis Lille, c'est de l'amitié ou j'y pige rien. Il est vraisemblablement mon seul vrai ami avec Charles et deux ou trois copains/copines d'enfance à Marseille dont Franck ou de Londres dont Monique et Michael, les fidèles d'entre les fidèles. De 25 ans à Paris, rien. J'ai eu le temps de le vérifier depuis que j'ai le cancer (2003), quitté l'Agefi (1995) et quitté Paris (1998). Enfin, j'ai une femme, une mère et un frère qui m'aiment, je ne dois pas trop me plaindre. Que doit être la vie des gens qui vivent sans ces liens familiaux et doivent affronter la maladie et la mort ? Un enfer.

PS : Ancienne élève de l'École normale supérieure de Fontenay-Saint-Cloud, Muriel Barbery est titulaire d'un DEA de philosophie. Elle a enseigné dans un lycée puis à l'IUFM de Saint-Lô. Elle écrit son premier roman, en 2000 Une gourmandise : un critique gastronomique à l'agonie essaie de retrouver un goût inconnu. C'est le succès de la rentrée littéraire. Il sera traduit en douze langues. Son roman L'Élégance du hérisson est la surprise éditoriale de l’année 2006 : il a en effet connu 50 réimpressions et s’était vendu à 600 000 exemplaires en octobre 2007, ayant aujourd'hui dépassé le million d'exemplaires et ayant occupé la première place des ventes trente semaines consécutives. Ce roman a obtenu de nombreux prix et a permis à son auteur de figurer dans le Top 10 des romanciers ayant vendu le plus de livres en 2007.



Sunday, August 2, 2009

CE CON D'IKE ET CE NULLARD DE PETAIN


Non il ne s'agit pas de l'ouragan qui a dévasté Galveston et notre vie mais de l'ancien président des Etats Unis, Eisenhower. Je viens de terminer le remarquable ouvrage de Beevor sur la Chute de Berlin et Ike y apparait pour ce qu'il est : un général sans vision stratégique, un péteux qui s'est écrasé devant le plus grand joueur de poker de l'histoire, a.k.a. Joseph Staline. Si seulement ce crétin d'Ike avait un peu écouté Churchill, qui est le seul génie politique du XXème siècle, le monde se serait épargné bien des souffrances et l'Allemagne bien des morts.
Seulement voilà, Mr Eisenhower n'avait qu'une idée en tête : épargner autant de vies américaines que possible et rentrer les troupes US le plus vite possible à la maison. Un pantouflard sans génie. D'ailleurs, j'ai vingt fois essayé de lire sa Croisade en Europe et vingt fois j'ai renoncé : je sais pourquoi. Ce type sans idées à long terme n'est qu'un conteur ennuyeux, un raseur de plus qui a eu bien de la chance d'arriver si loin. On se demande même comment il a fait. On dit que les militaires ont le don d'élever aux plus hauts rangs les plus crétins d'entre eux. Ce doit être vrai, çà a marché avec Pétain et Eisenhower. La preuve est faite.

Tout cela est bien gentil mais j'aimerai pouvoir avaler un peu de nourriture sans avoir à la recracher dans les minutes qui suivent. Et puis j'aimerai que cette douleur dans l'omoplate me laisse un peu de répit car elle m'empêche de dormir et j'en ai plus qu'assez de ces nuits blanches.

J'appréhende la deuxième séance de chimio cette semaine. Que me réserve-t-elle ? Alleluhia, alleluhia, je lis le livre des Chroniques et je regrette que la Bible catholique ait rejeté les Apocryphes, la mise à mort de St Paul par les hommes de Néron est de toute beauté. Pauvre Paul, son martyr a été bien inutile et il ne méritait rien de tout cela. Même pas l'oubli dans lequel il est tombé et d'où Luther, ce gros moine allemand et vulgaire, l'a sorti bien malgré lui. Placer la Foi au-dessus de la Torah (la loi pour les ignorants qui peuplent le Web) , c'est bien beau mais çà ne marche pas, car qu'est-ce que la Foi ? La définir, c'est ouvrir la boite de Pandorre, car la Foi, c'est comme l'heure, chacun la voit à son aune...
Quant à Pétain, c'était vraiment un crétin sans charisme, un vieillard trouillard qui a caché ses peurs derrière un patriotisme de facade. Il a diminué à jamais l'image de la France dans le monde et il faut être aveugle comme un de mes chers oncles pour s'imaginer encore que sa mémoire puisse être réhabilitée. Mais au nom de quoi ? De s'être engagé dans la collaboration avec Hitler, cet autre crétin hystérique ?

Saturday, August 1, 2009

ET MAINTENANT LES CHEVEUX


J'y avais jusqu'ici échappé mais voilà que les dommages collatéraux me rattrapent, hier matin, vision d'horreur sur l'oreiller : une épaisse bande de cheveux s'était formée pendant la nuit. La chimio avait frappé et j'ai dû admettre avec un peu de déception que j'allais devenir tout chauve. Mardi, j'irai me faire raser pour en terminer avec ce dommage collatéral supplémentaire. Cela dit, je ne suis guère choqué, vu que je me suis souvent fait mettre la boule à nu depuis quelques années et que je ne suis pas plus laid ainsi. Ann me dit même que je suis beau. Si elle le dit, ce doit être proche de la vérité.

Sinon tout ne va pas trop mal, sauf que je suis toujours incapable d'avaler du solide sans avoir envie de vomir. Ann se plaint de mon refus d'essayer mais il faut avoir fait l'expérience de la nausée permanente pour savoir ce que cela représente. Par moments, j'ai tellement mal au coeur que je ne sais même pas si j'ai faim. Passons.

Danielle est venue me voir avec sa mère (89 ans), bien conservée et toute sa tête et bien plus aimable que lorsque je courtisais sa fille dans les années 60. Puis Alain en bonne forme et élégant avec sa ceinture jaune sur un pantalon bleu marine qui est reparti en vélo-lib jusque chez lui, c'est vraiment gentil de sa part de se faire dropper en voiture et de regagner pénattes en vélo-lib. J'aime mon frère mais je regrette que ma soeur ne soit plus là, ce serait si chouette d'être tous réunis, Maman, Ann, Alain et Corine....Dieu ne l'a pas voulu, que sa volonté soit faite.

A propos de Dieu, je viens de lire le Lévitique, les Nombres et le Deutéronome que j'avais étudiés en Philo chez les Jésuites, mais Seigneur, j'avais oublié quel fauteur de guerres est le Yahwé de Moise : c'est un exterminateur de Cananéens, de Philistins, de Hittites, de Moabites et autres peuples de Palestine. C'est bien gentil de la part des Juifs de prétendre que cette terre leur appartient depuis Moise et Josué mais ils oublient de préciser qu'ils en ont chassé et exterminé une belle palette de people avant de l'occuper. C'est tout de même curieux commes les Israélites ont tendance à ne considérer pour vraie que l'Histoire qu'ils ont écrite. C'est vrai que l'histoire appartient aux vainqueurs, mais à ce point, c'est un peu exagéré...

Bon, ne croyez pas que je verse dans l'anti-sémitisme, je suis philosémite et j'admets que les Juifs ont inventé la morale, le Dieu unique, le sens de la solidarité communautaire et lutté contre la vénalité, la corruption, l'amoralité du monde antique avec ses temples dédiés à la prostitution (Aphrodite) et son indifférence au mal et à la pauvreté. Mais ce Dieu exterminateur, quelque part, il me reste en travers. Même les Psaumes de David ne le rachètent pas totalement à mes yeux.

A propos, pour ceux qui en doutent encore, la Bible condamne bien l'homosexualité : Le Lévitique 18.22, "Tu ne coucheras point avec un homme comme on couche avec une femme. C'est une abomination." Cela dit, dans sa grande tolérance, Yahwé ne dit pas qu'il faut lapider les homosexuels. Mais hier soir en Israel, des religieux extrémistes pourraient avoir commanditer l'assault d'une paisible réunion d'homosexuels. Bilan : 2 morts et 15 blessés. Abominable.