Friday, November 14, 2008

RETOUR A CRYSTAL BEACH




Wow, le coup de blues ! Hier nous sommes retournés pour la première fois depuis Ike sur la péninsule de Bolivar en face de Galveston où nous avons eu de 1999 à 2003 une beach house sur la plage de Crystal beach. La péninsule est désormais une insula totale coupée de tout mais surtout détruite à 95% : rien ou presque rien n'a soutenu les coups de boutoir frénétiques de l'ouragan du 13 septembre dernier.

Deux mois, jour pour jour, après le passage de ce monstre, il n'y a pratiquement plus rien à voir sinon des plages balayées et envahies de débris et détritus, des maisons effondrées, des voitures retournées, des facades béantes et surtout et partout ces piles de détritus, ces kilomètres de saletés, plastiques en tous genres, arbres arrachés, végétation détruite par l'eau de mer, un spectacle de fin du monde.

J'imagine que le Nord et l'Est de la France en 1919 n'étaient pas pires d'après les photos de l'époque que j'ai pu voir dans ma vie. Pour Ann et moi, cela a été un choc terrible car nous avons passé à Crystal beach des jours heureux et l'endroit était paradisiaque comme en témoigne une des photos que je publie sur ce post. Le coup le plus dur a été de constater la disparition totale de notre chère LaBegude, la beach house de mes rêves que j'ai finalement accepté de vendre en 2003 et de comparer à ce qui en reste aujourd'hui : deux palmiers et la balustrade Est de la terrasse (photos ci dessus). Ann finissait par avoir peur des ouragans et j'ai vendu à contre-coeur. Au dernier moment, j'ai même dit que je ne voulais plus vendre mais l'acheteur, un imbécile d'avocat de Dallas, m'a fait savoir qu'il m'assignerait en justice si je ne lui vendais pas. Merci le connard, il m'a évité de me retrouver aujourd'hui avec trois bouts de bois en guise de maison de plage. Ann a eu bien raison de vouloir vendre mais il n'en reste pas moins que le spectacle hier était un total brise coeur. Sur des miles et des miles, la péninsule n'offre plus que le désolant spectacle de débris et détritus que depuis deux mois les services municipaux et les entreprises de déblaiement entassent sur le bord de la route.

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