Friday, November 6, 2009

SUITE DE LA SIXIEME SYMPHONIE

Les débuts de la sixième symphonie en Solupred majeur se déroulent sans fausses notes, mais c'est généralement à partir du quatrième mouvement (i.e. jour) que les anicroches se produisent et que les couacs abondent : nausées, diarrhées, faiblesses des giboles, douleurs variées. Inutile de désespérer, c'est toujours le cas, on ne peut que souhaiter que le chef d'orchestre tiendra le coup.

A part cela, je viens de finir un polar sympa de Michael Connelly intitulé "la lune était noire" et j'ai commencé le tome 3 de l'autobiographie de Michèle Cotta, Cahiers secrets de la Ve République : Tome 3, 1986-1997, éd. Fayard , Paris, 2009, 968 p., plus des anecdotes qu'une analyse de fond mais on apprend souvent autant de ce genre.

En tout cas, la vie politique est une jolie saloperie pour ceux qui en doutent encore et toute ma vie je me serai demandé pourquoi la presse française s'y intéresse tant, et pourquoi elle ne ferait pas mieux comme sa collègue américaine d'ignorer un peu plus tous ces guignols... Mystère. Sans doute mes ex confrères ne sauraient ils plus de quoi parler et seraient ils forcés de travailler autrement qu'en collant aux basques des politiciens. Ce qui suppose plus d'indépendance d'esprit, plus d'imagination et d'idées, plus d'ouverture sur le monde, moins d'esprit de clocher, plus de risques de se planter dans des interviews en anglais, et surtout davantage s'intéresser au sort du peuple mais de ce dernier ils s'en foutent royalement, tous ces courtisans ; bref que de dangers, c'est moins périlleux de petit-déjeûner au Bristol ou luncher chez Edgard en bonne compagnie.

Les hommes politiques se dévorent entre eux mais chassent en meutes. Que sommes nous, nous autres pauvres citoyens, face à ces charognards? Il y a des heures où je ne crois même plus que nous vivons au sein d'une démocratie. Ce serait plutôt une sorte de ploutocratie fondée sur l'argent et les passe-droits, l'impunité des élites et le népotisme. Quant à la presse, elle ne joue pas son rôle de contre-pouvoir dans la mesure où elle compte trop de courtisans et quant aux syndicats, ils ne le jouent pas davantage dans celle où les salariés ne se tournent vers eux que lorsque c'est trop tard. Le vrai problème est que les Français ne croient pas à la démocratie, à la vie associative, à l'organisation du refus, au pouvoir local des électeurs de faire bouger les choses, ils s'en remettent toujours à l'Etat c'est à dire aux élus qui en fin de compte les bernent.

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